Le deuil 

Aujourd'hui j'ai envie de vous parler de la séparation et du deuil !

Pas drôle le sujet !

J'ai récemment suivi une formation passionnante sur ce sujet et notamment pour trouver les ressources face au deuil.

Je trouvais intéressant de vous partager quelques éléments et de vous indiquer les outils que j'ai acquis.
Que ce soit par la disparition d'un être cher ou la perte d'une relation d'amour, il existe un processus dont il est important de connaître les clefs pour traverser cette souffrance du mieux possible.

Le deuil n'est pas un état mais un processus naturel inconscient qui permet de cicatriser le psychisme comme la cicatrisation corporelle. Ce qui est douloureux est la mort de la personne perdue et non le processus de deuil. Accueillons le avec bienveillance.

Les étapes du processus :

• La sidération psychique

Nous ne réalisons pas ce qui nous arrive parce que c'est trop violent. Trop douloureux. Il y a une sorte d'anesthésie émotionnelle. Dans cette phase, nous pouvons réussir à faire des choses mécaniquement sans même parfois pleurer. Cette étape dure quelques heures ou quelques jours. Sensation de ne plus habiter notre corps. Nous observons la situation comme si nous étions étranger à nous-mêmes.

• La recherche du lien

C'est le moment où nous essayons de créer un contact avec le défunt par le biais des odeurs (son parfum), un doudou qu'on ne lave plus, des objets, des vêtements. C'est le moment où nous affichons des photos, on peut même en mettre une sur nous (portefeuille), on peut écouter la messagerie pour entendre sa voix. Cette étape peut durer 8 à 12 mois.

• La déstructuration

Dans cette phase, on comprend l'irréversibilité de la mort. Le défunt nous manque de plus en plus. Cette phase peut paraître très dure car nous avons l'impression de faire du sur place : impression d'aller de plus en plus mal malgré le temps qui passe.
Cette étape est nécessaire et normale. Elle dure longtemps. Elle peut donner un sentiment de désespoir que notre vie maintenant se résumera à cette douleur. Cette étape peut durer plusieurs années. 
Chaque individu a une fonction dans notre histoire. La mort ouvre la possibilité de guérir notre histoire familiale.

• L'apaisement

On peut ressentir que le défunt est en nous et que c'est doux. On commence à moins en vouloir au monde entier de ne pas comprendre ce que nous traversons. Petit à petit, on refait des projets. On accepte de vivre. On se sent différent à tout jamais. Et d'ailleurs « plus rien ne sera comme avant" L'insouciance a été abîmée mais d'autres choses peuvent apparaître comme une meilleure connaissance de soi, des autres et parfois même sur notre philosophie de vie. Quel système de pensée méritent d'évoluer en moi ?

Christophe Fauré, psychiatre et psychothérapeute, spécialisé dans l'accompagnement des Ruptures de Vie, explique très bien dans la vidéo ci-dessous les différentes étapes. (début de l'intervention à 1 min 40 et fin à 1 h 30)